samedi 30 janvier 2016

SportLogIQ : Alex Galchenyuk n'est pas la même arme offensive à l'aile qu'au centre

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Alex Galchenyuk
Alex Galchenyuk (Source d'image:Getty)

Alors que la spirale infernale du Canadien se poursuit, il semble que chaque décision prise par l’organisation résulte en un mauvais calcul. De toutes ces décisions, celle qui a connu le plus de ratés fut de muter Galchenyuk à l’aile gauche.
Malgré ce que le Tricolore peut dire publiquement des lacunes défensives de Galchenyuk, il n’y a pas de preuve irréfutable que ces supposées lacunes existent réellement et qu’elles soient plus coûteuses que son apport offensif.
Toute personne soulevant le sujet du différentiel de Galchenyuk ferait bien de noter que, lorsque celui-ci est sur la patinoire, les gardiens du Canadien arrêtent 90,3% des tirs qu’ils reçoivent. C’est l’un des pires résultats chez les joueurs du CH. Cependant, ce n’est pas quelque chose qu’un joueur peut fortement influencer à lui seul. Si vous pensez le contraire, vous êtes alors sûrement convaincu que Tom Gilbert est le meilleur défenseur du Canadien et que Tomas Plekanec est moins fiable défensivement que David Desharnais.
Lorsque Galchenyuk est sur la patinoire, le Canadien accorde pratiquement le même nombre de tirs que lorsqu’il est sur le banc. Son jeu défensif n’apporte pas une grande contribution au CH, mais il ne nuit pas pour autant à l’équipe.
Tableau GalchenyukLe problème du Canadien est qu’au début de la présente série de défaites, Galchenyuk était la principale menace en offensive et qu’en le plaçant à l’aile de David Desharnais, cela l’a neutralisé en tant qu’arme offensive. Plus précisément, analysons les performances de Galchenyuk depuis le 1er décembre.
Pour vous donner une idée à quel point Galchenyuk produisait bien offensivement à la position de centre, seuls Vladimir Tarasenko et Evgeni Malkin ont généré plus de chances de marquer avec régularité que Galchenyuk, ce dernier en générant 7,94 pour chaque tranche de 20 minutes jouées à égalité numérique. À l’aile, Galchenyuk génère plus de deux chances de marquer pour ses coéquipiers en moins pour chaque 20 minutes de jeu et il obtient également lui-même une chance de marquer en moins pour cette même période.
Son habileté à transporter la rondelle n’a pas été affectée, mais le fait d’avoir muté Galchenyuk à l’aile a essentiellement enlevé au Canadien deux chances de marquer à égalité numérique par rencontre.
Le pire est qu’une fois Galchenyuk placé à l’aile de Desharnais, le jeu de ce dernier ne s’est pas amélioré. Desharnais produit présentement moins de chances de marquer qu’à tout autre moment cette saison avec 3,7 pour chaque tranche de 20 minutes jouées, ce qui est le même nombre que Devante Smith-Pelly.
Tableau GalchenyukCe changement a aussi grandement affecté les données pour le temps passé en possession de la rondelle de ces deux joueurs. Depuis, Galchenyuk affiche un Corsi de 47,8 % et Desharnais fait encore pire à 45,7%. Il faut comparer cela à leur Corsi depuis le début de la saison, 54,3 % pour Galchenyuk et 52 % pour Desharnais. Il est clair que ce jumelage n’est bénéfique à aucun de ces deux joueurs.
L’entraîneur a tenté de revenir à ce qui a fonctionné l’an dernier alors que Galchenyuk évoluait à l’aile de Plekanec, mais il demeure que Galchenyuk est beaucoup plus efficace à la position de centre et que le Tricolore n’a pas de joueur de centre vedette permettant de justifier une telle décision.
Regardons cela sous un autre angle en analysant la provenance des tentatives de tir de Galchenyuk depuis le 1er décembre.
L’arc bleu correspond à la distance moyenne d’où il décoche un lancer, le chiffre en bleu correspond au pourcentage de tentatives de tir frappant la cible depuis l’intérieur de l’arc. Au centre, Galchenyuk décochait la plupart de ses tirs depuis l’enclave, 52,3 % de ses tentatives de tir étaient des chances de marquer. Il atteignait le filet sur 64,3 % de ses tentatives de tir depuis l’intérieur de l’arc, ce qui est excellent.
Tableau GalchenyukMaintenant, regardons comment les choses vont pour Galchenyuk depuis qu’il joue à l’aile.
Le pourcentage de tentatives de tirs de Galchenyuk ayant pour provenance l’enclave a chuté de 52,3% à 30,3% une fois qu’il fut muté à l’aile, alors que la distance moyenne d’où il décoche ses lancers s’est fortement éloignée du filet adverse. Galchenyuk semble trop se fier à des tirs décochés en périphérie depuis des angles restreints. Il en résulte que seulement 42,4 % de ses tentatives de tir depuis l’intérieur de l’arc bleu ont touché la cible.
La façon dont le Canadien a utilisé Alex Galchenyuk cette saison est extrêmement douteuse, mais il est facile d’y remédier. Le Tricolore avait dit qu’il serait patient dans le développement de Galchenyuk à la position de centre, il doit maintenant le prouver.

Angelique Kerber cause la surprise et bat Serena Williams en finale des Internationaux d'Australie

Angelique Kerber (Source d'image:Getty)

Angelique Kerber
Angelique Kerber (Source d'image:Getty)

MELBOURNE - Serena Williams devait rejoindre Steffi Graf dans l'histoire en remportant son 22e titre majeur aux Internationaux d'Australie, mais c'est Angelique Kerber qui l'a fait en devenant la première Allemande sacrée en Grand Chelem depuis 17 ans grâce à sa victoire sur la no 1 mondiale, samedi à Melbourne.
Kerber, 6e mondiale, a créé une énorme surprise en s'imposant en trois sets, 6-4, 3-6, 6-4 au bout d'un superbe match de 2 h 08 min. Pour sa première à 28 ans, on ne lui donnait pourtant guère de chance face à l'incontestable patronne du circuit.
Angelique Kerber« Mon rêve est devenu réalité. Je suis championne de Grand Chelem. C'est incroyable! », a dit l'Allemande au public de la Rod Laver Arena, en retenant avec difficulté ses larmes.
Kerber est loin d'être une débutante. En 12 ans de carrière, elle avait remporté sept tournois (dont quatre tout de même la saison dernière), mais en Grand Chelem elle n'était jamais allée plus loin que les demi-finales, à l'US Open en 2011 et à Wimbledon en 2012. Elle atteindra dès lundi la deuxième place mondiale.
Williams, âgée de 34 ans, cale de nouveau devant l'histoire. En septembre, l'Américaine avait échoué en demi-finales à l'US Open contre Roberta Vinci. La sensation avait été encore plus forte car l'Italienne n'était que 43e mondiale et la déception plus grande car Williams était passée à côté du Grand Chelem.
Bien décidée à ne pas se laisser impressionner par l'événement, Kerber a été héroïque en défense. Ramenant un nombre incroyable de balles, elle a poussé la cadette des Williams à commettre une quantité considérable d'erreurs dans les deux sets qu'elle a gagnés : 23 dans le premier, 18 dans le troisième. Dans le même l'Allemande faisait presque un sans-faute, au sens propre du terme. Six erreurs en tout dans ces deux manches, une performance digne de Steffi Graf, la dernière Allemande sacrée en Grand Chelem, à Roland-Garros, en 1999, l'année où Serena Williams avait ouvert son palmarès à l'US Open.
Les 46 fautes de Williams
Williams, six fois titrée à Melbourne, a été surprise par le début de match de sa rivale. Intelligemment, l'Allemande avait choisi de recevoir en premier, afin d'évacuer la pression qui paralyse souvent les joueurs ou les joueuses dans leur première finale majeure. Puis installée dans le match, Kerber a rapidement posé des problèmes à l'Américaine avec sa couverture de terrain et aussi avec les angles étonnants qu'elle trouvait avec sa patte gauche. Elle a réussi quelques coups de grande classe, en particulier des amorties qui ont laissé la no 1 mondiale sur place.
Tout a paru rentrer dans l'ordre dans la deuxième manche. Faisant moins d'erreurs, l'Américaine a égalisé à un set partout. L'expérience de ses 25 finales de Grand Chelem précédentes semblait devoir faire la différence. Mais c'est le contraire qui s'est produit.
S'accrochant plus que jamais sur sa ligne, Kerber a fait le bris d'entrée dans le dernier set alors que Williams recommençait à rater. On n'était pas au bout du suspense car le bras de l'outsider a tremblé au moment de servir pour le titre à 5-3. Mais contre toute attente, Williams a craqué au jeu suivant, offrant le match sur une 46e faute directe, une volée trop longue.
Pour Williams, l'espoir d'un Grand Chelem disparaît pour au moins une saison supplémentaire. Mais la course au record de Steffi Graf reprendra dès le mois de mai à Roland-Garros. Et l'Américaine a promis de revenir à Melbourne en 2017.

«Nous avons fait de lui un meilleur boxeur» - Freddie Roach

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Publié par La Presse Canadienne le vendredi 29 janvier 2016 à 19h45. Modifié par Danielle Arsenault à 19h55.
«Nous avons fait de lui un meilleur boxeur» - Freddie Roach
Jean Pascal et Freddie Roach/InterBox
LOS ANGELES - Jean Pascal avait besoin d'une remise à neuf. Ainsi, Pascal a suivi le chemin très fréquenté vers le Wild Card Gym à Hollywood et l'entraîneur Freddie Roach, qui s'est forgé une renommée en relançant vers de nouveaux sommets des pugilistes ayant déjà connu du succès.
En mars, l'ancien champion du monde des mi-lourds s'était incliné avant la limite aux mains de Sergei Kovalev pour la première fois de sa carrière, avant de remporter une décision contestée quatre mois plus tard, face à Yunieski Gonzalez, un adversaire beaucoup moins prestigieux.

Pascal est parvenu à obtenir un combat revanche contre l'imposant Kovalev, mais il savait qu'il devait se réinventer s'il espérait venir à bout du détenteur de trois ceintures. Il a donc fait appel au réputé entraîneur américain, Freddie Roach.

On verra, samedi soir au Centre Bell, où aura mené ce partenariat, mais les deux hommes croient que le monde de la boxe sera le théâtre d'une surprise.

«Personne ne donne des ordres à Jean Pascal, a affirmé le Montréalais. Je suis mon propre patron. J'ai besoin d'un partenaire, et Freddie est le partenaire adéquat en ce moment. Je suis déjà passé par là. Je suis un vétéran. J'ai participé aux Jeux olympiques et pris part à des combats majeurs. Je suis devenu un champion du monde, et je suis sur le point de devenir un double champion du monde. J'avais plus besoin d'un partenaire pour m'aider à évoluer que d'un patron.»

Si le fait d'armes de Roach demeure la transformation de Manny Pacquiao d'espoir maigrichon en champion charismatique, Pascal est le dernier d'une longue liste de boxeurs ayant franchi les portes du Wild Card Gym. Cette liste englobe Oscar De La Hoya, Bernard Hopkins, James Toney et, à l'heure actuelle, Miguel Cotto, qui rend hommage à Roach pour la relance de sa carrière.

«C'est un entraîneur qui aime écouter, note Pascal. Il n'essaie pas d'imposer son point de vue. Il va me poser des questions. Il va tenter de connaître mon point de vue, et il va expliquer son point de vue. Il a une bonne écoute, et à mes yeux, il est un entraîneur de qualité.»

Roach ne manque pas de boulot, et à l'origine, il avait refusé la requête de Pascal parce qu'il croyait que le vétéran pugiliste n'était pas intéressé à apporter des changements. Pascal s'est montré persistent et Roach a éventuellement accepté de tenir un camp d'une durée de huit semaines à Hollywood.

«Dans un travail comme celui-ci, tout le monde est différent, mais rendre celui-ci meilleur était plutôt facile car il a commis tant d'erreurs, a confié Roach. Ça été très facile. J'ai fait la même chose qu'avec bien d'autres boxeurs, et il avait seulement besoin d'apprendre la bonne manière de le faire. Il s'agissait d'apporter des ajustements très mineurs. Maintenant, il se sert de la puissance de sa main gauche, et son équilibre s'est beaucoup amélioré. Je suis très surpris de la rapidité avec laquelle il apprend. En temps normal, ça me prendrait entre trois et six mois pour amener un boxeur au niveau où je pense qu'il se trouve en ce moment.»

Lors de son combat contre Kovalev, Pascal a trop souvent gardé ses mains basses, et s'est trop fréquemment tenu dans les câbles, ce qui le plaçait dans une position misérable, selon Roach.

«Je lui ai dit 'Je sais que tu aimes Roy Jones, mais tu n'est pas Roy Jones'», a relaté Roach.

«'Tu es un bon boxeur. J'aimerais mieux que tu sois toi-même que lui.' Je pense que ça l'a secoué un peu, parce que je n'ai pas été très gentil. Je lui ai dit 'Tu es un adulte. Pourquoi voudrais-tu imiter quelqu'un d'autre? Les jeunes agissent de la sorte.'

«J'ai un chandail de Bobby Orr là-bas. J'ai aimé Bobby Orr quand j'étais jeune. Je suis passé à autre chose.»

Roach affirme avoir eu du plaisir à travailler avec Pascal.

«Il a parcouru beaucoup de chemin, et je suis vraiment fier des améliorations qu'il a déjà apportées. Je sais que nous avons fait de lui un meilleur boxeur.»