vendredi 30 septembre 2016

Les meilleurs, un point c’est tout

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Canada 2 - Europe 1

Images of Francois Gagnon
TORONTO - Comme s’ils craignaient que leur titre de champions de la Coupe du monde 2016 ne perde de son lustre parce qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, les joueurs du Canada se sont compliqué la vie.
Et comment!
À l’image du premier match, Sidney Crosby et sa bande ont laissé leurs adversaires venus de l’Europe dicter le rythme. Plus souvent deuxièmes que premiers dans toutes les batailles livrées aux quatre coins de la patinoire, les Canadiens semblaient souvent dépassés par les événements.
Brouillons avec la rondelle, Brent Burns et Drew Doughty offraient du jeu nettement en deçà de leur potentiel. À lui seul, Burns s’est rendu coupable de cinq revirements. Ryan Getzlaf jouait aussi mollement. Même le très incisif trio de Sidney Crosby semblait obnubilé par la qualité du jeu de l’Europe.
Car oui, l’Europe jouait bien. Elle jouait très bien même. À cinq contre cinq, c’est l’Europe qui contrôlait l’activité sur la glace. Elle méritait de prendre les devants. Une fois en avant, elle méritait de protéger son avance tant elle jouait bien et que le Canada ne jouait pas assez bien.
En toute fin de deuxième période, Steven Stamkos est passé dans le vide en tentant de décocher un tir frappé de la ligne bleue. Non seulement est-il passé dans le vide, mais Stamkos s’est retrouvé sur le dos.

Ce jeu illustrait très bien l’allure de la partie jusque-là.
En arrière 1-0 après 40 minutes de jeu, le Canada était dans le trouble. En arrière 1-0 après 50 minutes l’était plus encore. La foule s’impatientait. Elle grognait même. Car malgré la gravité de la situation, on ne sentait pas encore le Canada hausser son niveau de jeu pour se sortir du trouble.
Sur la galerie de presse, dans la loge où ils étaient entassés, les dirigeants d’Équipe Europe suivaient ce qui se passait sur la patinoire. Au lieu d’avoir des visages crispés par la tension, ils affichaient des sourires béats. Comme si eux non plus ne comprenaient pas vraiment ce qui se déroulait 40 mètres plus bas.
Les sourires se sont assombris rapidement.
Quel travail de Perry
Blanchi lors de ses quatre premiers avantages numériques dans le match, limité à deux buts en 18 attaques massives depuis le début du tournoi, le Canada a profité d’une pénalité décernée à Anze Kopitar pour niveler les chances.
Patrice Bergeron a fait dévier un tir de la pointe pour niveler les chances.
Le Québécois qui a couronné un tournoi magistral avec ce but a joué les héros une fois encore.
Mais le gros jeu qui a mené à ce but, c’est Corey Perry qui l’a accompli. Gros, grand et fort, c’est Perry en se démenant derrière le filet de Jaroslav Halak qui a forcé Anze Kopitar à venir aider son défenseur qui peinait à contrer le gros attaquant canadien. Même à deux sur le dos de Perry, les Européens n’ont pu le contrer. Kopitar en a mis un brin trop et il a été puni.
Perry n’était pas sur la glace quand Bergeron a compté. Il n’a donc pas obtenu de passe. Mais pendant que dans le vestiaire des perdants on maudissait l’arbitre qui a décerné la pénalité, dans celui des gagnants on félicitait celui qui a forcé l’arbitre à décerner cette pénalité.
Après ce but de Bergeron, la table était mise pour une prolongation. Dans les gradins, on s’est mis à rêver à un autre but en or de Sidney Crosby. Un but en prolongation comme celui qui avait donné la victoire au Canada face aux États-Unis en finale des Jeux olympiques de Vancouver en 2010.
Une pénalité écopée par Drew Doughty a calmé les esprits. Le bruit de la rondelle qui a frappé le poteau à la gauche de Carey Price qui était battu par le tir frappé de Roman Josi a fait craindre le pire.
Amnistie pour Marchand
Mais parce que les meilleurs trouvent toujours, ou presque, les moyens pour être les meilleurs, Jonathan Toews a orchestré une sortie de zone intelligente. Il a pris le temps de regarder autour de lui pour comprendre qu’il avait du temps. Il a ainsi permis à son coéquipier Brad Marchand de venir le rejoindre en zone ennemie. Et dès qu’il a senti le moment bien choisi, Toews lui a largué la rondelle en retrait et Marchand en a profité pour décocher un tir frappé qui a surpris Jaroslav Halak.
Pratiquement battu moins de deux minutes plus tôt, voilà que le Canada était en avant 2-1. Prêt à remettre à samedi la conquête d’un titre qu’on leur avait peut-être concédé trop vite moins de deux minutes plus tôt, le Canada amorçait ses célébrations sur le banc.
Perdu au milieu de ses coéquipiers qui l’entouraient, Brad Marchand s’est assuré des soirées plus tranquilles à Montréal comme dans toutes les autres villes canadiennes lors des prochaines escales des Bruins. Avec cinq buts enfilés lors du tournoi, et particulièrement son but gagnant dans le match de championnat, il ne devrait plus être accueilli par des huées. Ou seulement par des huées… Du moins pour un temps.
« Il demeurera toujours une peste. Mais c’est aussi un excellent joueur de hockey », a mentionné Mike Babcock lorsqu’on lui a demandé si Marchand profiterait d’une amnistie pan canadienne pour le reste de sa carrière.
Sur les traces de Sakic et Niedermayer
Babcock s’est ensuite assuré de remettre les pendules à l’heure avec tous ceux, et ils sont nombreux, qui minimisaient la portée des victoires de son équipe en raison du manque d’opposition déploré depuis le début du tournoi.
« J’espère que vous avez réalisé qu’on affrontait vraiment une bonne équipe en finale. J’espère que vous avez réalisé que cette équipe était composée de joueurs qui sont de très bons joueurs dans la Ligue nationale. Ils nous ont donné beaucoup de difficulté. Mais c’est quand les choses se corsent que les grands joueurs se distinguent. Qu’ils livrent la marchandise. Qu’ils gagnent. Et ce soir, nos gars ont livré la marchandise », a fièrement lancé Mike Babcock lors de son point de presse.
Babcock, qui s’est contenté du dernier rang dans la LNH l’an dernier à sa première saison à la barre des Maple Leafs de Toronto, ajoute une Coupe du monde à ses médailles d’or olympiques et ses médailles d’or en championnats du monde senior et junior et bien sûr à sa coupe Stanley.
Il est le premier entraîneur-chef à réaliser ce quintette doré. Sidney Crosby, Patrice Bergeron, Jonathan Toews et Corey Perry ont atteint le même plateau que leur entraîneur-chef. Ils joignent Joe Sakic et Scott Niedermayer qui étaient jusque-là les deux seuls Canadiens à revendiquer pareille récolte.
« C’est spécial, mais je dois remercier Hockey Canada de m’avoir permis de diriger d’aussi bonnes équipes au fil des années. Car ce sont les joueurs qui me permettent d’obtenir ces résultats », a humblement souligné Babcock qui fait rarement dans l’humilité il faut dire.
« C’est un honneur très spécial que je dois partager avec mes coéquipiers », a tout aussi humblement réagi le Québécois Patrice Bergeron.
Expérience rassurante
En passant, Bergeron assurait que malgré les minutes qui s’égrainaient au cadran et le temps qui commençait à manquer, ses coéquipiers et lui étaient loin de paniquer.
« On est toujours demeurés confiants sur le banc. On savait qu’il ne fallait qu’un tir pour niveler les chances et peut-être faire tourner le match. Plusieurs pensaient que cette finale serait facile. Mais ils ont joué du très gros hockey contre nous. Ils nous ont vraiment compliqué le travail. Mais le fait d’avoir autant de bons joueurs sur le banc aidait à garder espoir. Pas juste à cause du talent. Mais aussi parce que tous ces gars ont gagné dans le passé. Ils sont passés par des situations difficiles au cours desquelles ils ont dû puiser dans leurs réserves pour effectuer des remontées. C’est pour ça que nous ne paniquions pas. Nous gardions confiance parce que nous savions ce qui devait être fait », a ajouté Patrice Bergeron.
Tout ça est bien vrai. Mais ce qui l’est aussi, c’est que la courtepointe de joueurs formant l’Équipe Europe a une fois encore jeudi disputé un meilleur match que le Canada. « On vient d’offrir au Canada la plus grosse opposition qu’ils ont affrontée depuis le début du tournoi. On méritait vraiment de pousser cette finale à la limite », a ajouté avec raison l’entraîneur-chef Ralph Krueger qui a ajouté une autre brillante performance à sa fiche derrière le banc de l’équipe européenne.
Mais les Dieux du sport ne l’ont pas vu ainsi.
Injuste le sport parfois?
Mettez-en!
Mais de Sidney Crosby qui a récolté le titre de joueur par excellence de la Coupe du monde au terme d’un match qui lui a permis de signer une 25e victoire consécutive dans l’uniforme du Canada, à Carey Price qui a eu le dessus sur un Jaroslav Halak qui n’a rien de rien à se reprocher, en passant par Jonathan Toews qui a non seulement accepté le rôle de centre de troisième trio qu’on lui a confié, mais l’a rempli à la perfection, les joueurs du Canada ont simplement prouvé qu’ils étaient les meilleurs.
Les meilleurs, un point c’est tout.
Et les meilleurs sont champions de la Coupe du monde 2016.

mardi 20 septembre 2016

Nathan Beaulieu prêt pour un plus grand rôle

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Publié le 20 septembre 2016 à 10h48 | Mis à jour à 10h48
Nathan Beaulieu... (Photo Bernard Brault, archives La Presse)
Nathan Beaulieu
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
RICHARD LABBÉ
La Presse
(Laval) P.K. Subban parti, Nathan Beaulieu est prêt à jouer un plus grand rôle avec le Canadien.
C'est ce qu'a laissé savoir le jeune défenseur ce matin à Laval-sur-le-Lac, lors du tournoi de golf annuel du Canadien.
«P.K. passait beaucoup de temps sur la glace, et quelqu'un d'autre devra le faire, a déclaré Beaulieu. J'ai eu beaucoup de temps de jeu partout où je suis passé, à tous les niveaux, et je suis prêt. Je sais ce que ça prend pour y arriver.»
À deux jours de l'ouverture du camp d'entraînement, le jeune défenseur affirme ne pas connaître l'identité de son prochain partenaire de jeu, qui pourrait fort bien être Shea Weber, le joueur obtenu des Predators de Nashville en retour de P.K. Subban.
«Il est probablement l'un des meilleurs leaders dans cette ligue, sinon le meilleur... on sait à quoi s'attendre avec Shea Weber.»
Enfin, Beaulieu jure ne pas s'en faire avec les rumeurs de transaction qui le concernent. 
«Les équipes s'informent constamment à propos de différents joueurs... ça fait partie du jeu. Je sais que je suis une partie importante de cette équipe, et l'équipe le sait aussi.»

dimanche 18 septembre 2016

Price et le Canada assomment les Tchèques

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Publié le 17 septembre 2016 à 22h57 | Mis à jour le 18 septembre 2016 à 08h40
Le capitaine a récolté un but et deux... (Photo USA Today Sports)
Le capitaine a récolté un but et deux mentions d'aide pour aider
 la formation canadienne à signer une convaincante victoire
de 6-0 face à la République tchèque.
PHOTO USA TODAY SPORTS
La Presse Canadienne
TORONTO
Personne n'a pu arrêter Sidney Crosby lors du premier match d'Équipe Canada à la Coupe du monde de hockey, samedi.
Le capitaine a récolté un but et deux mentions d'aide pour aider la formation canadienne à signer une convaincante victoire de 6-0 face à la République tchèque.
Crosby a repris les choses là où il les avait laissées la saison dernière, alors qu'il avait remporté le trophée Conn-Smythe, remis au joueur par excellence des séries, en aidant les Penguins de Pittsburgh à décrocher leur deuxième coupe Stanley.
Brad Marchand, Patrice Bergeron, Joe Thornton, Jonathan Toews et Alex Pietrangelo ont aussi touché la cible pour les Canadiens. Carey Price s'est quant à lui montré rassurant en repoussant les 27 tirs auxquels il a fait face.
Michael Neuvirth, de l'autre côté, a effectué 44 arrêts dans une cause perdante.
Considérés comme favoris à l'aube du tournoi, les Canadiens ont répondu aux attentes dès leur premier match. Leurs rivaux de section, les États-Unis, n'ont pas connu le même succès en après-midi en s'inclinant 3-0 contre Équipe Europe.
Les Canadiens affronteront les Américains, jeudi.
Sans équivoque
Le début de match a été pour le moins laborieux pour le Canada, mais il a rapidement fait tourner le vent de côté.
L'attaquant Ondrej Palat a obtenu une chance de marquer avec seulement 41 secondes d'écoulées. Price a fait un bel arrêt et Crosby a eu l'occasion de répliquer en s'échappant immédiatement après, mais Michal Neuvirth a refusé de céder. Les Canadiens ont ensuite écopé deux pénalités, si bien que les Tchèques avaient les devants 6-1 au chapitre des tirs après six minutes.
Le Canada a rapidement retrouvé ses repères et Crosby s'est repris en touchant la cible sur son troisième lancer de la période. Le capitaine de la formation a récupéré un retour de lancer, a contourné le filet et a enfilé l'aiguille de l'autre côté. Le jeu a été revu puisqu'on croyait qu'il y avait eu obstruction sur le gardien, mais la décision a été maintenue.
En démontrant sa vitesse tout en pourchassant la rondelle de manière convaincante, le Canada a doublé son avance avec moins de trois minutes à faire en première. Après que Bergeron eut remporté une mise au jeu en territoire offensif, Crosby a repéré Burns à la pointe et ce dernier a envoyé un boulet derrière Neuvirth.
Les Canadiens n'avaient cependant pas terminé le travail. Avec quelques secondes à écouler au premier engagement, Crosby a causé un revirement en territoire défensif. La rondelle a été transportée en territoire adverse par Marchand et il a repéré Bergeron dans l'enclave, qui n'a pas raté sa chance de faire 3-0.
Thornton et Toews ont ajouté deux buts à l'avance des Canadiens au deuxième engagement alors que les locaux continuaient de mettre Neuvirth à l'épreuve. Après 40 minutes de jeu, le Canada avait effectué 35 tirs contre 18.
Le Canada a levé le pied au dernier tiers, mais le défenseur Alex Pietrangelo a tout de même trouvé le fond du filet en avantage numérique sur le 44e tir des siens, portant la marque à 6-0.

samedi 17 septembre 2016

http://www.lapresse.ca/sports/hockey/coupe-du-monde-de-hockey/2

http://www.lapresse.ca/sports/hockey/coupe-du-monde-de-hockey/2

Publié le 16 septembre 2016 à 15h38 | Mis à jour le 16 septembre 2016 à 15h38
Carey Price à l'entraînement d'Équipe Canada, vendredi.... (Photo Chris Young, PC)
Carey Price à l'entraînement d'Équipe Canada, vendredi.PHOTO CHRIS YOUNG, PC
(Toronto) C'est sans surprise que Carey Price a été désigné gardien partant du Canada en ouverture officielle de la Coupe du monde. Il affrontera la République tchèque samedi soir avec un Shea Weber en uniforme même s'il est un brin éclopé, et l'attaquant Ryan O'Reilly qui conforte sa place au sein d'un trio régulier.
Le centre des Sabres de Buffalo, dépêché afin de pallier la perte de Tyler Seguin, vient à peine d'arriver dans le giron d'Équipe Canada qu'il a déjà gagné la faveur de l'entraîneur-chef Mike Babcock. C'est lui qui pivotera le quatrième trio alors que Claude Giroux, légèrement blessé lors du premier match préparatoire, lui cèdera sa place.
Le Franco-Ontarien a été mis en échec par Joe Pavelski, vendredi soir dernier à Columbus, et ne semble pas au sommet de sa forme. Mais selon Babcock, Giroux n'est pas retranché pour des raisons médicales.
« C'est la décision de l'entraîneur », a-t-il précisé.
Ryan O'Reilly... (Photo Gary Wiepert, archives PC) - image 2.0
Ryan O'Reilly
PHOTO GARY WIEPERT, ARCHIVES PC
Ce sont les aptitudes défensives de O'Reilly qui lui ont valu sa place dans la formation.
« C'est notre désavantage numérique qui explique sa présence plus que tout. On a besoin de lui parce que ça nous apporte un meilleur équilibre. Au début, Jonathan Toews et Patrice Bergeron n'évoluaient pas en supériorité numérique et nous n'avions pas besoin d'autant d'attaquants en infériorité, a expliqué Babcock. Maintenant qu'ils ne sont, nous avons besoin d'autres joueurs à court d'un homme.
« On a dû écouler 14 minutes d'infériorité lors du dernier match préparatoire et on a eu besoin de six attaquants. »
Opter pour O'Reilly est une décision qui va de pair avec la philosophie prônée jusqu'ici par Équipe Canada, à savoir qu'autant que possible la formation fera confiance à des joueurs qui troqueront un brin d'habiletés contre plus de polyvalence. N'est-ce pas cette philosophie qui, à la ligne bleue, explique l'absence d'arrières explosifs comme Kristopher Letang ou P.K. Subban?
Matt Duchene a retrouvé son ancien coéquipier de l'Avalanche avec un petit sourire.
« C'est drôle parce qu'on a joué ensemble au Colorado et au départ, c'était moi le joueur de centre et lui l'ailier. Et on se retrouve dans la situation inverse aujourd'hui, avec Jumbo Joe (Thornton) qui complète le trio. Ça va fonctionner tout aussi bien. »
Shea Weber n'a pas participé à l'entraînement, vendredi.... (Photo Marc DesRosiers, USA Today Sports) - image 3.0
Shea Weber n'a pas participé à l'entraînement, vendredi.
PHOTO MARC DESROSIERS, USA TODAY SPORTS
Petit congé pour Weber
En défense, le nouveau venu du Canadien Shea Weber a profité d'un congé d'entraînement afin de subir des traitements. Légère surprise compte tenu du congé dont toute l'équipe avait bénéficié jeudi, mais Babcock a confirmé sa présence pour le premier match.
L'entraîneur-chef a également confirmé qu'il n'entendait pas utiliser Weber en avantage numérique et qu'il s'en remettrait à une unité formée de quatre attaquants.
Mais compte tenu de la puissance du lancer de Weber, si le Canada a besoin d'un but dans des circonstances particulières, il pourra toujours avoir recours à lui.
« Si Webs est en uniforme, qu'on est en fin de match et que le tournoi est sur la ligne, à ce moment-là il sera notre deuxième défenseur », a dit Babcock.
Il fallait s'en douter : le retour au travail a été brusque pour intense, et ce n'est pas une surprise si des joueurs négocient avec des bobos.
Le temps est venu, croit Kane
Pour son premier match du tournoi à la ronde, le Canada affrontera la République tchèque, une équipe décimée par les blessures. Déjà que cette formation ne regorgeait pas de profondeur, elle doit négocier avec l'absence des attaquants David Krejci et Tomas Hertl, de même que du défenseur Radko Gudas.
« Ça a été difficile d'absorber la nouvelle de leur absence au début et on en a beaucoup parlé, a expliqué Tomas Plekanec, capitaine de l'équipe tchèque. Mais à partir du lendemain, on a tourné la page. Il fallait se concentrer sur les joueurs qui allaient être là. » 
À ces blessés s'ajoute le forfait convenu du vétéran Jaromir Jagr, qui aurait encore été l'un des meilleurs de son pays s'il avait accepté de participer au tournoi.
« Je suis sûr que nos joueurs n'aiment pas l'étiquette de négligés, mais c'est là où nous en sommes. Nous allons tout donner et essayer de confondre les sceptiques », a expliqué l'entraîneur-adjoint Vaclav Prospal, qui n'a pas voulu dévoiler qui de Michal Neuvirth ou Petr Mrazek sera devant le filet des Tchèques.
Dans l'autre match, l'équipe d'Europe affrontera les États-Unis.  
« Après les revers olympiques de 2010 et de 2014, le moment est venu de faire le travail, a indiqué la vedette américaine Patrick Kane à l'aube du tournoi. On ne sait pas combien d'opportunités il reste à certains d'entre nous de pouvoir représenter les Etats-Unis. Or, notre groupe est sensiblement le même depuis six ans, il est à maturité. C'est le temps d'y arriver. » 

vendredi 16 septembre 2016

Beaulieu servira-t-il d'appât au Canadien?

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Beaulieu peut-il servir d'appât ?



TORONTO - En plus d’avoir à l’œil Carey Price, Shea Weber et les autres membres du Canadien qui amorceront samedi le tournoi à la ronde de la Coupe du monde, le directeur général Marc Bergevin doit parallèlement préparer la rentrée du Tricolore.
Une rentrée qui s’amorce vendredi avec le camp réservé aux recrues de l’organisation. Des recrues qui prendront part, en fin de semaine, à London dans le sud-ouest de l’Ontario, à un tournoi les opposant aux espoirs des Sénateurs d’Ottawa, des Maple Leafs de Toronto et des Penguins de Pittsburgh.
Ce tournoi revêt une certaine importance pour le grand club. Car la tenue des espoirs à la ligne bleue pourrait avoir des conséquences immédiates sur l’avenir de Nathan Beaulieu avec le Canadien.

S’il n’est pas ouvertement offert aux 30 formations de la LNH, Beaulieu suscite de l’intérêt alors que plusieurs formations sont venues sonder le terrain. Un intérêt que la direction du Tricolore ne fait rien pour dissiper comme l’a confirmé Marc Bergevin en entrevue avec RDS.ca jeudi à Toronto.
« Mon travail consiste à améliorer l’équipe. Nathan (Beaulieu) n’est pas dans la vitrine pour employer une expression de hockey, mais j’ai reçu des appels et oui j’écoute ce que les autres clubs ont à offrir. C’est ma job d’écouter, d’analyser. Nathan est un bon jeune défenseur. On ne sait pas encore quelle sera sa niche précise dans la LNH. Si je veux améliorer mon équipe, je dois bouger des joueurs qui ont de la valeur. C’est exactement ce que j’ai fait en échangeant P.K. (Subban) pour mettre la main sur un gars comme Shea Weber. On n’a rien pour rien dans la LNH », a insisté Bergevin.
Avant de passer du mode écoute au mode décision, Marc Bergevin doit attendre de voir ce que ses jeunes candidats défenseurs lui offriront. Nathan Beaulieu n’a peut-être pas encore donné au Canadien ce que le Canadien espérait obtenir de ce premier choix en 2011, mais il est encore jeune. Son départ mettrait de la pression sur un gars comme Alexeï Emelin qui deviendrait du coup le candidat pour évoluer en compagnie de Jeff Petry au sein du deuxième duo. À moins que la direction du Canadien ait un vétéran joueur autonome dans la mire.
Et s’il est clair que le nom de Mikhail Sergachev – choix de première ronde (9e sélection) l’été dernier à Buffalo – revient sans cesse à titre de candidat pour se tailler une place au sein de la brigade défensive dès cette année, il devra en mettre plein la vue à l’état-major pour y arriver. Pas juste au camp des recrues, mais lors du vrai camp, lors des matchs préparatoires et lors des matchs réguliers du début de saison. Sergachev évoluait sur le flanc droit l’an dernier à Windsor dans la Ligue de l’Ontario. Mais on semble convaincu dans le camp du Canadien qu’il peut également jouer à gauche.
« Il y a un monde de différence entre le hockey qui sera joué en fin de semaine et celui qui se jouera en début de saison régulière. Et il y aura autant de différence entre le hockey du début de la saison et celui qu’on jouera à Noël. Il faudra donc être prudent dans nos analyses. On espère que nos jeunes vont nous forcer la main en frappant à la porte du grand club. Mais je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve», a prudemment commenté le DG du Canadien.
Mince à l’aile gauche
Si le Canadien décide d’utiliser Nathan Beaulieu comme appât, il sera intéressant de voir si cette acquisition viendra simplement le remplacer à la défensive ou servira à renflouer un flanc gauche un brin suspect à l’attaque. Car malgré l’embauche d’Alexander Radulov à titre de joueur autonome et les transactions qui ont permis de remplacer Lars Eller par Andrew Shaw, le Canadien manque de punch derrière Max Pacioretty.

« Sergachev pourrait chauffer Beaulieu »








Le capitaine pourrait amorcer la saison en compagnie d’Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher avec qui il a connu du succès l’an dernier. Derrière, on pourrait retrouver Andrew Shaw en compagnie de Tomas Plekanec et Alexander Radulov.
Ensuite ça se complique.
Est-ce que Michael McCarron sera en mesure de piloter le troisième trio? Si oui, David Desharnais sera-t-il muté à l’aile gauche où il a déjà joué dans le passé? Si McCarron n’est pas en mesure d’assumer ce rôle dès cette année, est-ce que le Finlandais Artturi Lehkonen pourrait causer une surprise et se tailler une place avec le grand club dès sa première tentative? Est-ce que le Canadien complétera son attaque avec les Phillip Danault, Torrey Mitchell, Paul Byron, Sven Andrighetto, Charles Hudon, Brian Flynn ou Stefan Matteau?
Les réponses à ces questions viendront au cours des prochaines semaines. Et elles devraient dicter l’avenir de Nathan Beaulieu à Montréal.
Âgé de 23 ans, Beaulieu a marqué deux buts et récolté 17 passes en 64 matchs l’an dernier. En 151 parties en carrière dans la LNH, Beaulieu revendique trois buts et 32 points. Il amorcera en octobre la dernière année d’un contrat de deux ans qui lui rapporte un million $ par saison.
Price rassurant
À titre de membre de l’état-major d’Équipe Canada, Marc Bergevin est fébrile à quelques heures de l’ouverture de la Coupe du monde.

Price a été rassurant contre la Russie

dimanche 11 septembre 2016

Coupe du monde de hockey: le Canada prend sa revanche sur les É.-U.

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Publié le 10 septembre 2016 à 22h00 | Mis à jour le 10 septembre 2016 à 22h00
John Tavares, deux fois, Jay Bouwmeester, Matt Duchene... (Photo La Presse Canadienne)
John Tavares, deux fois, Jay Bouwmeester, Matt Duchene et Logan Couture
 ont touché la cible pour les vainqueurs.
PHOTO LA PRESSE CANADIENNE
(OTTAWA) L'animosité n'était peut-être pas au même niveau que vendredi soir à Columbus, mais Mike Babcock n'en aura sûrement cure. Il a vu ses hommes retrouver leurs repères.
Le Canada a vengé sa défaite subie vendredi en battant les États-Unis 5-2, samedi, en match préparatoire à la Coupe du monde.
John Tavares, deux fois, Jay Bouwmeester, Matt Duchene et Logan Couture ont touché la cible pour les vainqueurs. Trois de ces buts ont été marqués en avantage numérique, ce qui est de bon augure pour cette unité, qui en avait arraché la veille.
Devant le filet, Braden Holtby a disputé les 30 premières minutes et a accordé deux buts sur 13 tirs, marqués par John Carlson et Ryan McDonagh. Mais on retiendra surtout la spectaculaire demi-heure offerte par Corey Crawford en relève. 
Le gardien de Châteauguay a amorcé sa soirée en réalisant un spectaculaire arrêt de la mitaine aux dépens de James van Riemsdyk. Il en a remis en troisième période en frustrant McDonagh en s'étendant de tout son long. Les plus cyniques diront qu'il s'est compliqué la vie pour rien, mais qu'importe : la foule a grandement apprécié et on reverra l'arrêt dans les bulletins télévisés. S'il occupe bel et bien le poste de numéro 3 qui lui semble destiné, il aura au moins laissé sa marque!
Des arbitres zélés
On ignore si la LNH ou certains DG ont tapé du pied après le duel particulièrement hargneux de vendredi entre les deux rivaux continentaux, mais les arbitres ont été particulièrement proactifs.
Pas moins de 20 punitions mineures ont été distribuées, les hommes rayés tentant visiblement de calmer les ardeurs des forces en présence. Ça n'a pas empêché les esprits de s'échauffer, notamment en fin de deuxième période, quand Joe Thornton et John Carlson ont eu de longs échanges. Plus tôt dans le match, ce même Thornton avait servi une percutante mise en échec au malaimé Ryan Kesler, un des gestes sanctionnés par les arbitres.
Le scénario s'est répété au sifflet final, comme en faisaient foi les gants et bâtons qui jonchaient la patinoire.
Sans Crosby
Le principal « problème » de Sidney Crosby, dans ses affectations avec Équipe Canada, a toujours été de lui trouver des partenaires avec qui la chimie allait s'établir.
Babcock a visiblement trouvé la solution en le jumelant avec Patrice Bergeron et Brad Marchand vendredi. C'est pourquoi il s'est permis de laisser le numéro 87 de côté samedi.
L'absence de Crosby a permis à Corey Perry - un 13e attaquant de luxe - de disputer un premier match préparatoire. L'attaquant des Ducks a répondu en amassant deux passes.
Bouwmeester a lui aussi eu droit à sa première sélection samedi, et prenait la place de Jake Muzzin.
Dans le camp américain, l'attaquant David Backes et le défenseur Matt Niskanen ont cédé leur place respectivement à James van Riemsdyk et Erik Johnson. Les partisans du Canadien retiendront toutefois la rétrogradation de Max Pacioretty, qui avait disputé le premier match préparatoire aux côtés de Patrick Kane et Joe Pavelski.  Cette fois, il faisait équipe avec Brandon Dubinsky et Kyle Palmieri, au sein de la quatrième unité.
Le Canada doit disputer un dernier match préparatoire avant le début du tournoi. Ce sera mercredi, à Pittsburgh, contre la Russie. Les partisans des Penguins devraient donc avoir droit à une affiche Sidney Crosby-Evgeni Malkin.
Les Américains accueilleront quant à eux la Finlande à Washington, mardi.


samedi 10 septembre 2016

Match préparatoire: les États-Unis gagnent 4-2 face au Canada

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Publié le 09 septembre 2016 à 22h20 | Mis à jour le 10 septembre 2016 à 08h28
Les Américains, visiblement désireux de déboulonner le mythe... (Photo AP)
Les Américains, visiblement désireux de déboulonner le mythe
canadien et de faire descendre leurs rivaux de leur piédestal,
 ont joué dès le début avec une hargne qui ne mentait pas.
PHOTO AP
(Columbus) Le Canada et les États-Unis viennent de réinventer le concept de match préparatoire. Vous pensiez qu'un 9 septembre, à leur premier match depuis des mois, ces hockeyeurs allaient se préparer en douce en vue de la Coupe du monde? Qu'ils allaient méthodiquement préparer leurs troupes en attendant le lancement officiel? Erreur.
Les Américains, visiblement désireux de déboulonner le mythe canadien et de faire descendre leurs rivaux de leur piédestal, ont joué dès le début avec une hargne qui ne mentait pas. Escarmouches, coups de bâton, mêlées devant le filet - oh! et quelques jolies pièces de jeu aussi - ont pimenté cette première manche qu'ils ont fini par remporter 4-2.
Les deux formations remettent ça à Ottawa dès ce soir.
La LNH n'aurait pu rêver d'une meilleure mise en place à l'aube de son tournoi car la rivalité entre les deux formations laisse croire que les joueurs en ont gros sur le coeur depuis plusieurs semaines déjà!
C'est dans ce contexte déstabilisant que Carey Price a effectué son retour après plus de neuf mois d'absence. Qu'il ait accordé trois buts sur 24 lancers ne change pas grand-chose. Qu'il ait tenu les 60 minutes et qu'il se soit bien senti importe davantage.
« Il avait l'air d'un gardien qui n'avait pas joué depuis neuf mois et demi, mais on s'y attendait, a commenté l'entraîneur des gardiens Stéphane Waite.
« Il va être correct. Il va être bien correct. »
C'était tout un test que de revenir au jeu face aux États-Unis dans un match d'une telle intensité. 
« Ça a été une aventure par moments, a reconnu Price en souriant. Ce n'est pas facile d'être absent aussi longtemps et de reprendre là où on a laissé. Je suis content que ce premier match soit derrière moi.
« J'ai du travail à faire, entre autres pour reconnaître les jeux et gérer la circulation devant moi. C'est le genre de chose qu'on ne voit pas en jouant des matchs amicaux durant l'été.»
Du sérieux
En dirigeant 43 lancers sur le filet américain, on pourrait plaider que le Canada a dominé la rencontre. Lorsqu'il sera plus à même de compléter ses jeux, les résultats basculeront en sa faveur. Mais les Etats-Unis ont démontré leur sérieux. Ce tournoi-là est important à leurs yeux, peu importe ce qu'en diront ceux qui regardent la Coupe du monde avec un brin de sarcasme. Ils en ont donné la preuve vendredi.
Les hommes de John Tortorella n'ont pratiquement pas touché à la rondelle lors des 12 premières minutes et n'ont dirigé que deux lancers sur Price durant cette séquence. Les gardiens qui reviennent de blessure veulent souvent être testé rapidement afin de se remettre en selle, mais Price a dû patienter.
Mais ils ont ensuite ouvert la machine en cadrant 16 tirs au cours des huit dernières minutes. Zach Parise, sur un tir dévié de la pointe, et Patrick Kane - qui a saisi son propre retour afin de battre Price d'un angle restreint - ont donné l'avance 2-0 aux Américains après 20 minutes.  
En fin de deuxième, Price a accordé un généreux retour de lancer devant le but dont Joe Pavelski s'est emparé pour redonner aux États-Unis une avance de deux buts.
Il n'a guère été occupé en troisième puisque les Américains n'ont tiré aucune fois en sa direction. Price avait retraité au banc lorsque Derek Stepan a fermé la marque dans un filet désert. 
À l'autre bout de la patinoire, Jonathan Quick affichait une grande forme. Il s'est imposé à plusieurs reprises face au trio de Sidney Crosby en plus d'arrêter habilement Steven Stamkos sur un tir redirigé. Patrice Bergeron fut le seul à le déjouer.
Il a fallu l'entrée en scène de Ben Bishop en troisième pour que le Canada resserre l'écart. Drew Doughty a déjoué le gardien du Lightning de Tampa Bay à l'aide d'un véritable boulet de canon. 
Kesler chassé du match
Si l'exécution n'était pas tout à fait à la hauteur de ce que ces joueurs vedettes offrent lorsqu'ils sont au sommet de leurs capacités, l'intensité déployée de part et d'autre a surpris. Du jeu non seulement robuste, mais hostile aussi. 
Ils ont parfois dépassé les bornes, comme lorsque Logan Couture a temporairement quitté le match en deuxième après avoir frappé la bande tête première lors d'une mise en échec de T.J. Oshie. Le geste est demeuré impuni.
Les officiels se sont repris en fin d'engagement en chassant Ryan Kesler de la rencontre pour avoir plaqué Shea Weber par derrière.
La crainte de voir des joueurs se blesser n'arrête visiblement pas ces messieurs, pas même en matchs préparatoires.
Dans un tel environnement, c'est encore heureux pour Carey Price que Chris Kreider, alias le faucheur de gardiens, n'ait pas été retenu au sein de l'équipe américaine!
La table est mise pour le prochain affrontement entre les deux équipes qui aura lieu ce soir à Ottawa. Braden Holtby amorcera le match devant le filet du Canada.